Pour 98,8% des médecins, le CET c'est non ! Les syndicats ne doivent pas signer !

Pour 98,8% des médecins, le CET c'est non ! Les syndicats ne doivent pas signer !

Communiqué de presse Jeunes Médecins

Pour 98,8% des médecins, le CET c'est non !
Les syndicats ne doivent pas signer !


Ces mercredi 22 février et jeudi 23 février, l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux devront clôturer les négociations conventionnelles. La convention qui va en résulter fixera les règles de l’exercice libéral pour ces cinq prochaines années. Autant dire que c’est le moment ou jamais de redonner des moyens et de l’attractivité à un exercice en perte de vitesse.

Jusqu’ici pourtant, l’Assurance maladie n’a pas pris la mesure de ce qui est en train de se jouer : l’avenir de la médecine libérale et de l’accès aux soins pour tous. On ne le répètera jamais assez : la France manque de médecins, mais ce n’est pas en contraignant ceux qui restent et en dégoutant ceux qui pourraient arriver qu’on « repeuplera » ce beau métier.

Après que l’Assurance maladie ait accepté de voir nos négociations court-circuitées par des propositions de lois, elle a décidé d’en reprendre les mesures les plus décriées. C’est le cas du « contrat d’engagement territorial » (CET), qui sera proposé aux médecins libéraux de ce pays, et qui va conditionner certaines revalorisations du tarif de la consultation au respect de plusieurs critères.

Jeunes Médecins vous invite à étudier ces critères. Vous constaterez qu’il n’y a que des critères de volume et pas de critères de qualité. Il est affligeant de constater que pour la CNAM, un bon médecin est un médecin qui travaille beaucoup, mais pas un médecin qui travaille bien.

Avec le CET, les soins vont se dégrader car les médecins qui font de la « qualité » ne sont, d’aucune manière, revalorisés. Les médecins vont probablement se déconventionner car l’exercice en secteur 1 deviendra intenable, compte tenu de l’augmentation de la demande chez nos concitoyens les plus précaires, et compte tenu de la trop faible revalorisation, ne permettant toujours pas le financement d’un assistant administratif ou médical en soutien.

Jeunes Médecins regrette également la rupture idéologique que s’apprête à concrétiser l’Assurance maladie. En effet, la CNAM va créer deux catégories de médecins, avec des tarifs différents, élaborés sur des jugements arbitraires définis uniquement par la Caisse elle-même. Autant cesser de parler de « négociations », car on s’apprête à organiser un contrôle quasi-total sur les médecins libéraux !

À l’aune de ces ultimes négociations, nous avons demandé à nos adhérents et à la communauté médicale quelle était leur opinion. Nous leur avons posé la question suivante : « Êtes-vous pour ou contre la signature par les syndicats de médecins de la convention proposée par l'Assurance maladie, qui va créer une distinction des tarifs de consultation entre les médecins libéraux qui adhèrent ou non aux critères de l’engagement territorial ? ».

Depuis lundi, ce sondage a reçu 826 réponses, dont 74,2% de médecins généralistes et 25,8% d’une autre spécialité. 98,8% de ces répondants ont coché la case « Je suis contre la signature de cette convention par les syndicats de médecins ! ».

Jeunes Médecins appelle l’ensemble des syndicats représentatifs de la médecine libérale à ne pas signer une convention qui organise la mort de la médecine libérale. Les temps sont durs, et Jeunes Médecins est conscient que le fait de ne pas signer sera un sacrifice car il exclura toute revalorisation, mais cette opposition est plus que nécessaire.

On assiste à la démolition du système solidaire universel mis en place par le Conseil national de la Résistance. Du Conseil national de la résistance (CNR), le Conseil national de la refondation (CNR) en santé, mis en place par le ministre François Braun, n’en a que l’acronyme.

En ayant le financement honteux, le Gouvernement et l’Assurance maladie met en danger le service public de la santé ! Retraite ou soins, aujourd’hui et demain, nos concitoyens ne s’en sortiront pas sans complémentaire, c’est à dire sans confier à un acteur privé ce que l’État ne veut plus payer. C’est ça, une médecine à deux vitesses, et cela dessert toujours les mêmes, nos concitoyens les plus précaires, les plus éloignés, les plus en mal de soins.

Contacts presse :

Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
president@jeunesmedecins.fr

Mélina Elshoud
Directrice des affaires publiques
07 56 99 63 37
jm.aff.publiques@gmail.com

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