Déclaration d’Élisabeth Borne : Jeunes Médecins entend le discours, et attend des actes forts

Déclaration d’Élisabeth Borne : Jeunes Médecins entend le discours, et attend des actes forts

Communiqué de presse Jeunes Médecins

Déclaration d’Élisabeth Borne : Jeunes Médecins entend le discours, et attend des actes forts


Ce jeudi 6 juillet, la Première ministre, Élisabeth Borne, a présenté sa déclaration de politique générale à la nouvelle Assemblée nationale, l’occasion d’esquisser sa vision politique en matière de santé.

Jeunes Médecins l’a écoutée avec attention. Au-delà des évidences, il peine à croire que les choses changent véritablement.

En effet, si Jeunes Médecins apprécie l’attachement que semble porter la cheffe du gouvernement à la concertation et au compromis, il se souvient que les corps intermédiaires n’ont pourtant pas toujours été associés ni écoutés sous le précédent quinquennat. Nous nous réjouissons si des « concertations » ont lieu partout en France dès la rentrée pour aboutir à des solutions pérennes pour notre système de santé, car il est incontestable que les décisions bien pensées – c’est-à-dire d’abord avec ceux qu’elles concernent – sont les mieux acceptées et les plus durables. Dès à présent, nous nous tenons à la disposition du Gouvernement et ses équipes, pour leur faire part de nos propositions et partager les témoignages recueillis auprès des soignants, des associations et des élus locaux durant notre Tour de France des Jeunes Médecins.

Comme la Première ministre, Jeunes Médecins souhaite des « solutions structurantes ». Nous ne voulons plus des politiques publiques sans ambition, qui ne changent rien au système, et aboutissent à des missions flash quand la goutte d’eau a déjà fait déborder le vase. Peut-on ainsi vraiment se satisfaire du Ségur de la santé, alors qu’il n’a rien résolu aux départs massifs des soignants et n’a rien amélioré de la qualité des soins proposés à nos concitoyens ? Nous ne voulons plus non plus des coups de com’ qui ne sont pas assortis de financements suffisants. L'augmentation du numerus clausus n'est-elle pas qu'une réforme en trompe-l'œil, si elle ne s'accompagne pas d'une augmentation des moyens pour les universités ? N'est-elle pas qu'une manœuvre politique si les médecins sont moins bien formés ou si les étudiants ne sont pas plus nombreux à choisir la spécialité de médecine générale ?

Comme la Première ministre, Jeunes Médecins partage l’idée que les solutions en santé doivent être adaptées aux territoires. Nous demandons une véritable décentralisation des politiques publiques en santé, qui permettent une définition conjointe des moyens et des objectifs par les élus locaux et le corps médical. Il faut les faire se rencontrer et connaître davantage, pour qu’on entende plus, y compris chez des élus de la majorité présidentielle, des propos démagogiques et irrespectueux du travail des médecins, hospitaliers ou libéraux.

Comme la Première Ministre, Jeunes Médecins croit profondément à la nécessité d’agir sur les déterminants environnementaux pour réduire les risques de maladies, et sensibilise ses adhérents à la santé environnementale et aux démarches médicales écoresponsables depuis plusieurs années.

Comme la Première Ministre, Jeunes Médecins est favorable au recrutement de médecins, d’infirmiers et d’aides-soignants, mais commençons par combler les milliers de postes vacants, en améliorant les conditions de travail et le management hospitalier, en revalorisant les salaires restés trop longtemps à un niveau trop bas et en leur assurant les retraites méritées. Refondons complètement les ordonnances Debré, seule vraie mesure structurelle pour remettre le système sur ses deux pieds. N’oublions pas les métiers de la prévention et de l’accompagnement social qui souffrent des mêmes maux, et qui conditionnent le succès des prises en charge sanitaires, et des politiques ambulatoires et inclusives. Et cessons de dire que nous n’avons pas les moyens, car la réorganisation complète du système de santé peut permettre d’investir autrement l’argent public. Arrêtons la méthode Coué, et reconnaissons les échecs pour apporter des solutions nouvelles et durables.

Nous le savons tous : quand elles sont faibles, les volontés politiques restent à l’état de discours, mais quand elles sont fortes, elles se traduisent par des actes. Jeunes Médecins attend désormais d'en juger sur les actions de ce nouveau Gouvernement.

Contacts presse
Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
president@jeunesmedecins.fr
Mélina Elshoud
Directrice des affaires publiques
07 56 99 63 37

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