Pourquoi les médecins seront en grève à partir du 5 janvier ?

Parce que notre système de santé est en train de basculer.

En tant que Présidente du Syndicat Jeunes Médecins, Anna Boctor explique clairement les raisons de cette mobilisation inédite.

❗ Un PLFSS qui tourne le dos au dialogue social

Le budget présenté cette année fragilise profondément la médecine de ville et l’hôpital.

Décisions unilatérales qui contournent les négociations conventionnelles.
Baisses de financement qui rendent certains actes… déficitaires.
Aucune vision pour redresser un système pourtant fondé sur la solidarité.

❗ Des actes vitaux dévalorisés

L’article 24 permet à la CNAM de réduire les tarifs de remboursement sans concertation.

Après la radiologie, la cardiologie est menacée : un cardiologue mobilisé pour un infarctus pourrait travailler… à perte.
Inacceptable pour les médecins.
Dangereux pour les patients.

❗ Nous nous mobilisons d’abord en tant que citoyens

Ce que nous voyons :

un désengagement croissant de la Sécurité sociale,

des tarifs gelés depuis des décennies,

un accès aux soins qui se dégrade déjà.

Nos patients le voient aussi. Ils comprennent notre inquiétude.

❗ D’autres modes d’action accompagneront la grève

Oui, des cabinets seront fermés.
Mais ce n’est pas tout.

🔥 1. Désengagement du Dossier Médical Partagé (DMP)

Le PLFSS prévoit jusqu’à 10 000 € de sanction par médecin si le DMP n’est pas alimenté.

Ce n’est pas une incitation, c’est une punition.
Le DMP, en l'état, est peu ergonomique et d’une utilité limitée.
Nous alertons aussi sur la tentation de monétiser les données de santé des Français.

🔥 2. D’autres actions coordonnées

Toujours responsables, mais fermes.
Toujours avec un seul objectif : protéger l’avenir de notre système de santé.

🔧 Ce que nous demandons

Pas des rustines.
Pas des mesures punitives.
Pas des décisions autoritaires.

👉 Une refonte sérieuse de l’organisation et du financement du système de santé.
👉 Un modèle viable, pérenne, au service des patients.