Nos sept mesures pour répondre à la crise des urgences

Nos sept mesures pour répondre à la crise des urgences

Jeunes Médecins répond à Agnès Buzyn

20/09/2019

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5000 euros par mois minimum pour les Jeunes Médecins, des hôpitaux de proximité gérés par la médecine de ville, le remboursement total de la télémédecine, la création d’un Service Public de l’Assistance Sociale... Voici les annonces qu'on aurait aimé entendre dans la bouche d'Agnès Buzyn.

“On assiste à un tour de passe-passe !”, s’indignait Emanuel Loeb, sur RT France. Chez Jeunes Médecins, vous l’aurez compris, les annonces de la ministre Agnès Buzyn n’ont pas convaincu. Et le budget alloué à la “refondation des urgences”? 750 millions d’euros sur trois ans, qui seront ponctionnés à d’autres services hospitaliers. “Pour nos concitoyens, 750 millions sur trois ans ça représente quand même quelque chose d’assez énorme. Mais c’est à peine 1% du budget annuel hospitalier! C’est 0.3% par an, ça ne représente rien!” dénonçait le président de Jeunes Médecins.

Quant aux 12 mesures si fièrement portées par la ministre pour répondre à la crise des urgences, on en a trouvé sept qui seraient bien plus efficaces. Voici les contre-mesures de Jeunes Médecins en réponse à Agnès Buzyn:

Revaloriser les salaires pour que les jeunes médecins hospitaliers ne puissent être embauchés à moins de 5000€ bruts par mois.Voilà la vraie réponse à l’intérim médical !

Permettre un remboursement complet par l’Assurance maladie de la téléconsultation et pas seulement dans le cadre du parcours de soin, notamment via des téléconsultations en pharmacies. “Cela va permettre aux gens d’éviter d’aller aux urgences pour de la bobologie, et donc de les désengorger”, estime-t-on à Jeunes Médecins.

Il faut que les hôpitaux de proximité soient gérés par les médecins généralistes libéraux en lien avec les autres soignants sur un territoire (notamment dans le cadre des CPTS). Ils permettront ainsi la prise en charge des courtes hospitalisations et éviteront l’engorgement dans les gros établissements de patients qui n’ont pas nécessité à y être.

Il faut créer un Service Public de l’Assistance Sociale pour gérer toutes les situations de crises sociales qui arrivent à l'hôpital, devenu un plateau de grande technicité. “Il faut un vrai accompagnement social à côté du médical”, fait valoir le président de Jeunes Médecins. Cette mesure ne pourra être effective qu’à la condition d’embaucher des travailleurs sociaux et de créer des lits d’hébergement social, “dont on sait que les coûts sont dix fois inférieurs à ceux d'un lit médical”.

Pour les infirmiers et infirmières de pratique avancée, il faut que ces nouveaux métiers soient assortis d’une revalorisation de la rémunération et ne doit pas s’opposer à la revalorisation de l’ensemble des soignants. Il est à noter que les infirmiers et les infirmières coordinatrices, qui sont niveau master, n’ont pas obtenu de revalorisation.

Orienter 70% du contingent des médecins en formation vers la médecine générale ambulatoire, en donnant accès à toute la médecine de premier recours ne nécessitant pas un plateau technique : pédiatrie, gynécologie, psychiatrie...

Augmenter les effectifs soignants pour permettre un accueil de qualité et digne du respect de la personne et de la vie Humaine.

Malheureusement, nous ne pourrons pas faire part à la ministre de ces revendications. Pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas été invités à la réunion des professionnels de la santé organisée par Agnès Buzyn. Dommage!

Que pensez vous de ces nouvelles mesures? En avez vous d’autres à nous suggérer? 🤔
N’hésitez pas à nous le faire savoir en commentaire de l’article!

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