Le président de Jeunes Médecins répond aux internautes du Quotidien du Médecin

Le président de Jeunes Médecins répond aux internautes du Quotidien du Médecin

"Notre génération veut adapter son activité à ses contraintes"

Emanuel Loeb, président de Jeunes Médecins et psychiatre, a répondu aux interrogations des internautes du Quotidien du Médecin lors d’un live chat ce mercredi 10 avril.

Ouverture du numerus clausus, motivations et inquiétudes avant de se lancer dans le libéral, ou encore écart générationnel… Le président de Jeunes Médecins Emmanuel Loeb était invité, ce mercredi 10 avril, par Le Quotidien du Médecin à répondre aux interrogations des internautes en direct.



Internaute : L’ouverture du numerus clausus annoncée par la ministre est-elle une solution pour répondre aux difficultés d’accès aux soins ?

Emanuel Loeb : Cette ouverture se fait dans un contexte de grands bouleversements en termes d'organisation de l'offre de soins, notamment via la création de nouveaux métiers (type IPA) et la digitalisation. Les logiques de régulation en œuvre peuvent donc paraître, dans ce domaine, inadaptées. Tout en prenant en compte le fait que nous sommes dans un espace européen ouvert et qu'il est possible, voire souhaitable, que des mobilités d'exercice se fassent à ce niveau. La priorité concernant la formation des étudiants devrait donc être la reconnaissance au niveau européen, voire international, de la qualité des diplômes délivrés afin de donner aux futurs médecins formés en France toutes les clés pour se prémunir des évolutions en cours.

Internaute : Que proposez-vous pour aider les jeunes libéraux ?

E.L. : L’une des problématiques principales qui nous est remontée est la pression liée aux charges en début de carrière et la nécessité de maintenir un chiffre d'affaires constant à partir du moment où l'on a débuté un exercice libéral. L'une des propositions (en réponse à la pression liée aux charges que rencontrent les nouveaux médecins libéraux, ndlr) que l'on fait dans ce sens est l'exonération de la CARMF pendant les cinq premières années d'installation tout en bénéficiant de la protection sociale associée. 

Un métier qui évolue avec son temps


Internaute : Pensez-vous que la jeune génération a la "niaque" suffisante pour pouvoir en MG exister encore comme médecin libéral ?

E.L. : Je pense que notre génération a surtout comme volonté d'adapter son activité à ses contraintes du moment. Cela peut pouvoir dire effectivement diminuer cette activité à un moment donné, mais également travailler fortement à d'autres moments. Il faut donc que le système s'adapte à ces nouvelles organisations de travail. Le salariat n'est probablement pas la panacée, mais l'activité libérale ne permet pas aujourd'hui un exercice sécurisé en termes de protection sociale.

Internaute : Crois-tu que la fracture générationnelle entre médecins soit aussi profonde que les politiques et les journalistes le prétendent ?

E.L. : On peut considérer que l'environnement influe sur la représentation que l'on a, notamment de son métier, et donc grandir dans les années 90 et 2000 n'aboutit pas aux mêmes logiques que grandir dans les années 50 ou 60. La question est peut-être de comment mieux accompagner les professionnels en ce sens…

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