Julie Reverso, candidate Jeunes Médecins aux URPS 2021, une femme engagée

Julie Reverso, candidate Jeunes Médecins aux URPS 2021, une femme engagée

Qu’est-ce qui a pu pousser cette jeune « anapath » de trente-trois ans, installée à Nice, à se présenter aux élections des Unions régionales des professionnels de santé, médecins libéraux ? « Parfois, je me le demande encore », avoue Julie Reverso, avec un sourire dans la voix. Comme si ses analyses histologiques et la gestion de son cabinet engagé dans un regroupement avec des confrères de la région PACA « pour ne pas se faire racheter par les gros lobbies » ne suffisaient pas à remplir son emploi du temps…
Sans doute faut-il chercher du côté de sa volonté farouche d’indépendance. Un héritage familial, semble-t-il.

Transmission familiale


« C’est un trait de caractère que nous ont transmis nos parents, à ma sœur et à moi. Depuis notre enfance et jusqu’à notre post adolescence, nous avions régulièrement des débats familiaux sur les thèmes d’actualité développés dans le JT ». Julie y gagne une conscience politique et la conviction de l’utilité de l’action syndicale. Pendant ses années lycée, elle n’hésite pas à battre le pavé contre les réformes qui lui semblent injustes. Et au cours de son externat, c’est contre la loi Bachelot, Hôpital Patients Santé Territoires qu’elle s’opposera d’arrache-pied. « La loi HPST, selon moi, marque le début de la casse de l’hôpital public », diagnostique Julie. Un système hospitalier qu’elle continue malgré tout à chérir pour les valeurs qu’il défend et dans lesquelles elle se reconnaît.

Ne pas être une variable d’ajustement


Mais alors, pourquoi avoir opté pour l’exercice libéral ? « Parce qu’à un certain moment, les jeunes médecins n’avaient plus vraiment d’avenir à l’hôpital public, pas de poste fixe. Nous étions devenus de simples pions pour l’administration, une forme de variable d’ajustement. La culture hospitalière publique, au cours de notre formation, a traditionnellement tendance à dénigrer le monde libéral, ce qui ne nous rend pas vraiment enclins ensuite à sauter le pas. Moi, j’ai voulu en avoir le cœur net, et j’ai poussé la porte ». Et donc, verdict ?

Évolution des mentalités


« A l’évidence, l’exercice en libéral me plaît, mais surtout, ce qu’il y a de bien avec ma génération, c’est que les frontières idéologiques entre public-privé sont moins marquées qu’auparavant. Des partenariats peuvent se monter et l’entraide spontanée existe, comme on l’a vu au cours de la première phase de la crise de la Covid où beaucoup de services de réa étaient saturés », répond la jeune femme. Qui se refuse pour autant à verser dans un angélisme béat. Julie a les pieds sur terre : « la première raison pour laquelle je me présente sur la liste Jeunes Médecins aux URPS, c’est parce je crois fondamentalement qu’il est essentiel d’être présent. D’être au courant de ce qui s’y discute, avant que d’autres personnes que nous, ne décident des conditions de notre pratique médicale ».




Crédit photo : DR

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