CNPH : encore un traitement de « défaveur » à l’égard des femmes enceintes

CNPH : encore un traitement de « défaveur » à l’égard des femmes enceintes

Tribune Jeunes Médecins

Jeunes Médecins a reçu un autre témoignage d’une jeune médecin ayant subi le même traitement de « défaveur » que sa consœur parce qu’elle était enceinte de 6 mois et qu’il lui était contre indiqué de se déplacer. Après avoir sollicité le Centre National de Gestion (CNG) pour tenter de trouver une solution et notamment la possibilité de recourir à la visioconférence depuis son domicile pour son examen oral de 20 minutes, elle renonce à passer l’examen devant le refus de ce dernier. C’est alors que :

« Un des membres du jury m'a contactée car surpris de ne pas me voir le jour de ma convocation. Il a été tout aussi révolté par la situation et a tenté de plaider ma cause auprès du CNG, sans résultat. Rappelons que cette année, les membres du jury étaient en visioconférence depuis leur domicile sans que cela ne pose problème à qui que ce soit. Pour finir, l'argument d' "égalité des chances" que le CNG a utilisé, lors d'un appel téléphonique, pour justifier l'absence de recours possible, m'a semblé bien léger lorsque j'ai appris (de source sûre) qu'un candidat à la spécialité médecine cardio-vasculaire, comme moi, s'est présenté en mode "touriste" en retard à sa convocation mais a été autorisé, par ces mêmes responsables du CNG, à se présenter plus tard à un autre horaire. Les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde apparemment.

Devant l'impossibilité de me déplacer, j'ai dû renoncer à me présenter au concours cette année. La direction des affaires médicales de l'établissement où j'exerce a accepté de renouveler mon contrat de PHC. Je repasserai le concours l'année prochaine. Cela signifie donc perte de salaire en attendant une titularisation et perte de temps à refaire toutes les démarches d'inscription au concours.

Je ne vais pas vous cacher que, dans un premier temps, la déception était telle que j'ai pensé à faire comme les autres : quitter le navire avant qu'il ne coule.

Mais je ne peux me résoudre à abandonner l'hôpital public, mes patients et surtout un service dans lequel je m'épanouis malgré les difficultés rencontrées.

De plus, mon départ ne serait pas sans conséquences car plusieurs PH ont déjà quitté le service ces dernières années, suivis de difficultés de recrutement. Pour finir, je participe à l'activité de cardiologie interventionnelle. Un décret est paru récemment, indiquant un nombre minimal d'ablations complexes à réaliser par an pour être autorisé à poursuivre l'activité. En mon absence, l'effectif soignant ne serait pas suffisant pour assurer ce nombre minimal de procédures et l'hôpital risquerait de perdre l'autorisation de cet exercice. Étant le seul "centre lourd" de rythmologie du département, les patients seraient obligés de parcourir de longues distances pour accéder à cette offre de soins.

En résumé, je considère cette décision du CNG injuste. Elle reflète le malaise actuel, à savoir des instances politiques enfermées dans leur bureaucratie et totalement déconnectées de la réalité du terrain. »

Contacts presse
Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
president@jeunesmedecins.fr
Mélina Elshoud
Directrice des affaires publiques
07 56 99 63 37

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